mercredi 22 juin 2011

lundi 20 juin 2011

Vitry sur Seine - Balade Street Art n°1


 Dimanche 1er mai, une voiture avec pilote, mon appareil photo, donc 4 yeux pour un viseur et 4 roues pour un safari, un jeu de piste en banlieue parisienne. Il fait beau on a le temps, on est avides de découverte.

Tout part de ce flickr et d'un commentaire de ZzzaO qui m'a fait connaître C215 et son travail.
Sur le flickr de C215 ( <a href="http://www.flickr.com/photos/c215/">www.flickr.com/photos/c215/</a> ) pas vraiment d'indication de lieu à part les noms des villes et les oeuvres.
Vitry sur Seine je connais un peu, j'ai habité juste à coté, j'y ai eu un peu de belle famille, c'est là que C215 habite et essème ses oeuvres... Enfin je vois ça comme ça moi...

C'est là que le 1er mai, j'ai découvert -in vivo- la ville comme un musée vivant, comme une invitation au voyage, comme une vieille maitresse qui a encore à apprendre à qui sait regarder...

J'ai découvert aussi Alicé, Snick et pas mal d'autres artistes sur les murs de Vitry. Depuis j'y suis retourné et donc -comme en préambule au second voyage- voici le premier.

 

Ça commence ici, arrivée sur Ivry sur Seine par Maisons-Alfort (et oauis y'a un s...), les yeux balayants les sites industriels de la zône, on y guette la vie ou l'abandon, mais surtout les murs, portes de transfos ou les entrées d'usine.
On arrive la tête pleine de question: que reste-t-il de tout le travail accomplit dans cette ville puisque les œuvres sont par nature éphémères? Vont elles se trouver dans des endroits discrets ou exposés? Concentrées ou éparpillées au gré des pas de l'artiste.








Moi qui avait peur de ne pas les voir... elles sont partout dans ce quartier, pour qui sait les voir, elles en ont pris possession des failles, des interstices, des façades décrépies, des armoires PTT, des boites aux lettres, des murs angoissants, des coins qui ne sont à personne.

La plupart des gens passent devant sans les voir, sans même remarquer que la ville est signée avec une grande cohérence et surtout avec un étalage de talent exceptionnel. Les artistes ont joué non seulement avec les couleurs les matières et les espaces mais aussi avec la ville et ses habitants.













Les indices laissés par les artistes se font de plus en plus fréquents. Tant mieux. 
L'église est en vue. Elle représente le but de notre safari puisqu'il en fallait un.
Il n'y a aucune lassitude à parcourir ainsi la ville, il n'y a pas de redondance dans les oeuvres bien qu'elles forment un ensemble cohérent et chacune est une découverte ou une rédécouverte (pusiqu'elles sont visibles sur le stream flickr de C215).
Le plaisir de les photographier est là aussi. Pas pour voler un peu de beauté mais pour en rendre compte, aussi je m'applique au maximum pour avoir les couleurs au plus près des peintures et en essayant de les cadrer au mieux.











la ville change et s'aère à cet endroit là, les oeuvres y résonnent différemment, moins insérées dans la matière plus en frontal. Un oiseau géant (de Roa?) surveille le carrefour... Combien de personnes passent devant chaque jour sans le regarder? Sans même l'avoir vu?

















Street Art rue des Pyrénées


 Un samedi en mai, encore une ballade safari street art dans Paris.
Encore un fil remonté de Flickr et qui amène à des univers encore insoupçonnés.
Dis le "Tom Tom", c'ets où la rue des Pyrénées.... Prends la N34, sur le cour de Vincennes tourne à droite, prends ta respiration et .... plonge!

Dis Wiki il se passe quoi rue des Pyrénées:  Le "Spot" de la rue des Pyrénées est sur le dépot de bus de Lagny (parce qu'il est au coin de la rue de Lagny) , il est amené à être détruit prochainement (en aout?) pour construire un dépot plus moderne avec une façade design... nous restent quelques mois ou semaines de ces murs là et sans doute de longs mois de palissadesqu'on espèere graphées.

Alors rue des Pyrénées, il y a quoi?
Des grapheurs néophites ou confirmés, des bobos et des banlieusards, le tout sous les regard bienveillant de quelques photographes habitués.
C'est un temple où rien n'est sacré et un laboratoire, c'est - je l'ai ressenti comme ça - un vrai lieu ouvert et gratuit de rencontre et d'échange dans une communauté sûrement pas angélique mais qui a l'air ouverte et accueillante.

La rue est à eux et devient à nous













 C'est samedi, il fait beau, nous arrivons en même temps que certains artistes, on s'arrête pour les regarder travailler.
Les habitués passent, discutent. Ça donne envie de revenir, dans 1 heure, 1 jour, 1 semaine, 1 mois, 1 an... parce que ça sera différent encore.

Comment définir ce qu'on voit sur ces murs? Ce n'est pas seulement un amoncellement de graphes, dessins, graffitis et collage comme il peut y avoir rue de Verneuil.
Là c'est un foutoir organisé, règlé. A un moment de maturité d'un bout de mur, les grapheurs le repeignent en uni... il redevient vierge et apte à accueillir d'autres oeuvres.

J'ai croisé là, puis ensuite à d'autres endroits, des photographes qui se définissent comme "de la bannde des Pyrénées"...
Ils papotent avec les grapheurs, ils se connaissent. Une petite famille avec laquelle on a vite envie d'échanger...












Les artistes au travail... les regarder est un plaisir, c'est minutieux, extrèmement précis et préparé et en même temps en impro totale, ça va vite en prenant son temps, ça s'entremèle